Placée sous le thème « Cultiver l’espoir dès la naissance: agir ensemble pour une santé mentale positive », la deuxième édition du Global Mental Health Symposium s’est tenue du 9 au 10 octobre 2025 à Yaoundé. Deux jours d’échanges intenses autour des enjeux de la santé mentale dès les premiers instants de la vie. À la clôture des travaux, la présidente du comité d’organisation, le Dr Marileine Kemme, médecin addictologue, a livré ses impressions.
« Cultiver l’espoir dès la naissance: agir ensemble pour une santé mentale positive est essentiel pour le développement et l’épanouissement de l’individu dans la société », affirme le Dr Marileine Kemme au sortir du symposium. Pour la spécialiste, il s’agissait avant tout d’explorer la santé mentale dès le début de la vie, de garantir un développement harmonieux jusqu’à l’âge adulte et de renforcer les capacités d’épanouissement du citoyen.
Elle rappelle que la santé mentale ne se limite pas à l’absence de maladie : « C’est un état de bien-être dans lequel l’individu est capable d’exprimer pleinement son potentiel, de faire face aux difficultés de la vie quotidienne et de contribuer positivement à sa communauté. »
Cependant, souligne-t-elle, cet équilibre reste fragile : il peut être perturbé par le stress, les traumatismes ou encore les vicissitudes de la vie, menant parfois à des troubles, voire à des maladies mentales. « Il faut donc préserver la santé mentale dès le plus jeune âge. Le petit homme doit être construit non seulement sur le plan physique, mais aussi psychologique, pour devenir un adulte résilient. »
Le Dr Kemme insiste également sur la nécessité d’une action collective : « Toutes les parties prenantes — institutions publiques, familles, collectivités et société civile — doivent conjuguer leurs efforts pour protéger la santé mentale à tous les niveaux : individuel, familial et communautaire. »
Sur le plan de la participation, la présidente du comité d’organisation se réjouit du succès de cette deuxième édition : « Objectif atteint en termes de participation et de qualité des interventions. Nous avons échangé avec des experts nationaux et internationaux grâce à une conférence hybride. Nous avons partagé l’expérience camerounaise et bénéficié d’initiatives menées dans le cadre humanitaire par diverses organisations de la société civile. »
Toutefois, le symposium a permis de mettre en lumière un défi majeur : le manque de visibilité des nombreuses initiatives locales en faveur de la santé mentale. « Beaucoup d’actions sont menées sur le terrain, mais elles demeurent peu connues du grand public. Il est urgent d’améliorer la communication, de promouvoir ces efforts et d’encourager la population à solliciter de l’aide en cas de besoin », plaide-t-elle.
Le Dr Marileine Kemme salue la réussite du Global Mental Health Symposium – Acte 2 : « Nous repartons avec la conviction que le Cameroun avance dans la bonne direction. Ce symposium a permis de fédérer les acteurs autour d’une même cause : celle d’une société où la santé mentale est reconnue, protégée et valorisée dès la naissance. »