Ingénierie du son : une cinquantaine de techniciens sur le banc du perfectionnement  | Crédit photo : Rodrigue Njinty Ngah
Ingénierie du son : une cinquantaine de techniciens sur le banc du perfectionnement  | Crédit photo : Rodrigue Njinty Ngah

Une cinquantaine de responsables et techniciens de la sonorisation, venant essentiellement des milieux chrétiens, se sont retrouvés le dimanche 26 janvier 2025 à l'église de Mfandena 2 à Yaoundé. C'était à la faveur d'une master class d’ingénierie du son organisée à leur intention par la Fédération Nyong-Afamba Coordination de musique. Objectif principal de l’atelier de formation comme le précise Georges Vouadi, un des organisateurs de l’événement, « renforcer les capacités des participants afin de leur permettre de mieux gérer le matériel de son, aussi bien en termes de mixage qu'en termes d'entretien ».

Pendant huit heures d'horloge, le formateur Luther Wandji, ingénieur du son, a partagé avec les participants des connaissances de base utiles et indispensables. « Avec le manque de formation au Cameroun, la plupart des techniciens dans les églises sont formés sur le matériel, ce qui entraîne beaucoup de problèmes au niveau du son dans les lieux de culte, et le matériel se détériore à tout moment », déplore t-il. 

En vue d’apporter une réponse appropriée aux difficultés observées sur le terrain, le formateur a déployé ses compétences et son expérience pour amener les apprenants à mieux comprendre le phénomène de propagation et d’isolation du son dans une salle. Un voyage qui va aider les techniciens à toucher du doigt des notions aussi complexes que la psychoacoustique, la perception du son par rapport à l'audition humaine. Selon Luther Wandji, la mise en pratique de ces nouvelles techniques permettra aux uns et aux autres d'obtenir désormais un son de haute qualité qui préserve de la fatigue auditive et de la défection du matériel, le standard observé dans les pays développés. 

L'usage de certains outils nécessaires comme les microphones et les haut-parleurs a été également décryptée. Car pour le formateur, un technicien avisé lors de l’achat ou de l’utilisation, obtient un meilleur résultat en termes de performance. 

La non maîtrise des niveaux de signaux conduit automatiquement à la médiocrité : pour un technicien devant un équipement en vue d’un traitement sonore, « s'il n'a pas compris par exemple ce qu'on appelle l'étalage de gain, il va se retrouver entrain de faire n'importe quoi », prévient Luther Wandji.

Une bonne partie du contenu de la formation était une nouvelle découverte pour bon nombre de participants. Fabrice Bana souhaite en faire bon usage : « C'est tellement nouveau et enrichissant. Je compte appliquer cette formation à la lettre dans ma communauté comme partout ailleurs ».

Pour Guy Eyoum, tout en admettant que cette master class répond à plusieurs besoins dans les communautés religieuses, espère aussi que de nouvelles sessions seront organisées pour renforcer davantage les capacités.

D'après les organisateurs, c'est la première fois que les techniciens se déploient en si grand nombre pour un tel événement.

Ingénierie du son : une cinquantaine de techniciens sur le banc du perfectionnement  | Crédit photo : Rodrigue Njinty Ngah

Ingénierie du son : une cinquantaine de techniciens sur le banc du perfectionnement  | Crédit photo : Rodrigue Njinty Ngah

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