Journée chocolat fin camerounais
Journée du chocolat fin camerounais, Yaoundé, 22 juin 2019 / ©ME

Le CICC l’a toujours dit et les maîtres chocolatiers de France l’ont confirmé. Bien séché et bien fermenté, le cacao camerounais est d’excellente qualité. La preuve, nous l’avons eu ce 22 juin 2019 à Yaoundé, à l’occasion de la  Journée du chocolat fin camerounais. Ce sont des chocolats de qualité exceptionnelle qui ont été dégustés à cette occasion.

Les maitres chocolatiers de France ont servi du haut de gamme, fait à partir des fèves d’excellence du Cameroun. Onze variétés au total ont été dégustées par le public et les autorités présentes au salon. Parmi ces autorités,  le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. 

Il y a quelques années de cela, «  on ne parlait pas du tout du cacao d’excellence du Cameroun en France », indique Daniel Mercier, vice-président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France. Un grand coup de chapeau a été tiré au Conseil interprofessionnel du cacao et du Café, lequel a réussi à organiser les cacaoculteurs, à inciter les jeunes à retourner dans la culture du cacao, à encadrer, à former… Le CICC  a surtout réussi à rajeunir la force de production et les vergers cacaoyers d’une part, à professionnaliser les jeunes planteurs pour en faire de véritables entrepreneurs agricoles d’autre part. Les fruits de ce travail engagé depuis 2012 sont aujourd’hui visibles. Désormais on parle de fèves d’excellence.

Les Maitres chocolatiers de France vantent les méritent de ce cacao. La fève camerounaise a un caractère unique, une granulométrie supérieure à la moyenne des autres origines, une forte teneur en beurre, une couleur rouge brique. Des atouts intrinsèques exclusifs souvent testé, qui sont mis en valeur par un traitement post-récolte approprié.  Pour eux, le cacao du Cameroun peut rivaliser d’adresse avec celui de l’Amérique centrale qui a toujours eu la réputation d’être le meilleur.

« Chocolatiers engagés » c’est le label mis sur pied dans le cadre de la collaboration entre le CICC et les maîtres chocolatiers de France. Cette année le CICC, a fourni 15 tonnes de fèves d’excellence aux maîtres chocolatiers français. Le Conseil interprofessionnel ambitionne de fournir 200 tonnes la saison prochaine. Chose pas du tout impossible au regard des meilleures pratiques qui sont de plus en plus enseignées dans le cadre du programme New Génération.

 « J’ai besoin de la matière première ; je compte venir la chercher au Cameroun », indique Daniel Mercier. L’union est désormais scellée entre le Cameroun et les maîtres  chocolatiers de France. Une union que salue le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Le rêve est d’ores et déjà permis. Les chocolatiers camerounais vont désormais côtoyer, de façon régulière, les maîtres chocolatiers de France. De nouveaux horizons s’ouvrent ainsi pour ces derniers. Les planteurs ont quant à, eux, du pain sur la planche. Ils doivent redoubler d’ardeur au travail pour que les quantités soient plus importantes.