Minat
Point de presse du Minat, jeudi 04 avril 2019, Yaoundé / ©GBW

Le ministre de l’Administration territoriale (MINAT) a réuni les journalistes hier dans l’après-midi pour contester les statistiques véhiculées par le Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR).

Paul Atanga Nji a tenu un point de presse le jeudi 04 avril 2019 au ministère de l’Administration territoriale au sujet des réfugiés de la crise anglophone. En moins d’une quinzaine de minutes, il a expliqué que les organismes internationaux à l’instar du Haut-commissariat des Nations Unies aux réfugiés parlent de plus de 400 mille déplacés internes, victimes des tensions sociopolitiques dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Le MINAT estime que ce chiffre n’est pas fondé, dans la mesure où les pouvoirs publics qui maîtrisent mieux la situation, n’ont dénombré que 152 mille, soit près du tiers de ce qui est brandi à l’international. Paul Atanga Nji dénonce la mauvaise foi du HCR et des ONG, lesquels selon lui, essaieraient de gonfler les chiffres dans l’optique d’obtenir des bailleurs de fonds, un financement plus consistant.

Par ailleurs, le premier rapport sur la mise en œuvre du plan d’assistance humanitaire a été distribué aux journalistes. Il détaille en profondeur l’arsenal humanitaire déployé par le gouvernement en faveur des 152 mille déplacés vers les régions du Littoral, de l’Ouest et du Centre. On apprend aussi que 75 mille familles ont déjà bénéficié de l’aide de l’Etat.

Pour finir, le ministre a expliqué que le Cameroun qui connait bien les problèmes des communautés déplacées, est en mesure d’aller jusqu’au bout de sa logique. Car le plan d’urgence humanitaire, estimé à 12 milliards de FCFA, a déjà été financé à plus de 800 millions par des personnes volontaires, hommes d’affaires et personnalités de l’Etat. Pour illustrer que les pouvoirs publics s’activent effectivement pour que la crise arrive rapidement à son terme, un tour de ville dans un minibus du MINAT a conduit les journalistes vers les entrepôts où sont conservés les matériaux et autres biens mobilisés dans le cadre du plan d’urgence humanitaire.