2019-03-29 | 19:34:40
Cet appel constitue la quintessence du point de presse qui s’est tenu au siège de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) ce jour à Yaoundé.
Une cinquantaine de journalistes étaient présents ce vendredi 29 mars 2019 au siège de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) à Yaoundé. Au menu, le point de presse de Delor Magellan Kamseu Kamgaing, président exécutif réélu de la LCC et PDG de Conso TV Afrique. Au vu des rumeurs et autres intoxications qui ont émaillé les actions gouvernementales contre les fluctuations des prix sur le marché, il était devenu impératif d’éclairer urgemment l’opinion.
Aux dires de Delor Kamgaing, une surenchère observée sur le marché des produits comme le riz, le poisson ou le sucre, a déclenché l’intervention du gouvernement. Le ministre du Commerce qui s’est saisi du dossier, a réuni les acteurs-clés du secteur afin d’arrêter des prix définitifs. Malheureusement, au lendemain de la concertation, les commerçants n’ont pas obtempéré. Obligeant ainsi le ministre à descendre lui-même dans les marchés pour rétablir l’ordre. Ce petit tour de l’autorité s’est soldé quelquefois par le remplacement, séance tenante, des prix illégaux par ceux homologués. Les moins chanceux ont vu leurs magasins scellés.
Malgré la volonté manifestée par l’Etat en vue d’éventrer la vie chère, la LCC a noté que des couches de résistance se sont constituées. Certains commerces imposent des prix illégaux aux consommateurs à l’insu des contrôleurs. Que faire ? Le président de la LCC exhorte le consommateur à se mettre au premier plan de la lutte contre les vendeurs véreux. La procédure est simple : chaque acheteur se procure la liste des prix homologués avant de faire des achats. Ensuite qu’il dise « Non ! » quand il y a fraude. Et enfin qu’il alerte rapidement la LCC pour que des mesures soient prises à l’encontre du contrevenant.
En clair, Delor Kamgaing soutient la thèse selon laquelle, c’est en se positionnant comme véritable acteur que le consommateur pourra se défaire de la hausse du prix. En plus, il salue aussi vivement l’engagement du gouvernement qui œuvre grandement pour le bien-être des Camerounais.
Le point de presse s’est achevé en début d’après-midi sur une note de satisfaction générale. Mais l’opinion pourrait se demander comment les taxes fantaisistes imposées au fil des ans par l’Etat aux entreprises brouillent le climat des affaires et transforment le marché en champ de prédation au détriment du consommateur final. Cet aspect sera-t-il abordé en profondeur dans le futur ?