L’ONUSIDA dit non à la discrimination ©UN
L’ONUSIDA dit non à la discrimination ©UN

La dixième Journée zéro discrimination s’est célébrée à travers le monde le 1er mars 2024 sous le thème « Protéger la santé de tous, c’est protéger les droits humains ». Une Journée instituée par l’ONUSIDA dans la perspective de mettre en avant les problèmes liés aux discriminations et de les combattre. Dans son allocution de circonstance, la directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Berthilde Gahongayire, a souligné l’urgence d’agir pour faire progresser la protection des droits humains de tous, partout dans le monde.

Berthilde Gahongayire déplore le fait que chaque semaine en 2022, 4000 adolescentes et jeunes femmes âgés de 15 à 24 ans aient été infectées par le VIH dans le monde. Elle pointe alors un doigt accusateur sur le non-respect des droits de l’homme : « Lorsque les droits des filles à l’éducation et à l’autonomisation sont réalisés, leur vulnérabilité au VIH est considérablement réduite ».

Il est donc clair que le non-respect des droits des femmes ne constitue pas seulement  une menace pour la liberté, mais également une menace pour la santé de tous. Les lois, les politiques et les pratiques qui punissent, discriminent et stigmatisent les femmes et les filles, les personnes vivant avec le VIH, les populations clés en général et d’autres communautés marginalisées, violent les droits de l’homme et entravent l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH. La directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre précise qu’ « il est urgent de supprimer les lois qui portent atteinte aux droits des personnes et d’introduire des lois qui défendent les droits de chacun. Le chemin qui mène vers la fin du SIDA est celui des droits »

Malgré d’importants progrès réalisés dans la plupart des pays  pour mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, l’ONUSIDA estime que le monde n’est pas sur la bonne voie, à cause des inégalités structurelles. A ceci s’ajoute la discrimination à l’encontre des migrants, des personnes vivant avec le VIH et d’autres populations exclues et stigmatisées qui entrave leur accès au dépistage, aux traitements et aux services liés au VIH.

La  Journée zéro discrimination ne vise pas exclusivement à  promouvoir le refus de la discrimination à l’endroit des personnes vivant avec le VIH-SIDA ou des malades du sida, c’est beaucoup plus un appel à l’endroit de chaque  personne,  partout dans le monde, afin de  promouvoir et de célébrer les droits de chaque individu à vivre dans la dignité.