Une vingtaine de femmes ont participé le mardi 27 février 2024 à une consultation sur l’avenir du travail à Yaoundé. L’événement est organisé par Pollicy et PROTEGE QV (Promotion des technologies, garantes de l'environnement et de la qualité de vie), deux ONG travaillant ensemble pour mettre en œuvre le projet « Future of Work », une initiative dont l’objectif principal est d’amener les femmes à pouvoir se prémunir des affres de l’Internet et à pouvoir en même temps tirer profit de tous les avantages qu’offre cette technologie dans l’exercice de leurs fonctions.
Au cours de cette consultation, il était question de rassembler les informations qui seront utilisées pour le renforcement des capacités, la résilience des femmes de toutes catégories qui travaillent en ligne. Il est constaté que « l’avenir du travail des femmes est en ligne, dans l’espace digital », mais que celles-ci « sont encore à la traîne ». Pollicy et PROTEGE QV veulent voir les femmes engagées dans le travail en ligne dans le marketing, l’entreprenariat, la recherche et la diffusion de l’information pour les femmes journalistes, en politique, voir les femmes de tous les secteurs d’activités saisir toutes les opportunités qu’offrent les technologies.
La notion de sécurité est également mise en avant dans le cadre du projet « Future of work ». Aujourd’hui plus que jamais, il est capital que les femmes aient la capacité de se prémunir des affres de cet espace. Les initiateurs du projet militent en faveur d’un Internet qui rassure les femmes pour qu’elles puissent le saisir comme une opportunité effective dans le cadre de leur travail. « Nous reviendrons pour la formation, le renforcement des capacités des femmes des différents groupes que nous aurons identifiés pendant la collecte », rassure Bonnita Nyamwire, directrice de la recherche à Pollicy Ouganda. Le secrétaire général de PROTEGE QV, Avis Momeni, abonde dans le même sens : « Nous y vivons de plus en plus les aspects nocifs à travers des discours haineux, à travers la désinformation, à travers les fausses nouvelles. Il est important pour nous de prémunir le genre pour qu’elles sachent comment se dissocier de cela afin d’utiliser Internet comme un outil de développement de l’Afrique ».
Vera Mbong de l’association Defyhatnow, comme beaucoup d’autres participants, apprécie l’initiative : « Je pense que c’est important de parler de la responsabilité des individus, du gouvernement et de la société civile dans l’avenir du numérique parce avec le numérique aujourd’hui, beaucoup de choses se passent. il y a beaucoup de dérives mais aussi des opportunités. C’est important de voir comment limiter les dérives pour pouvoir amplifier les bonnes pratiques. »
L’initiative « Future of work », s’étend sur plusieurs pays d’Afrique Ouganda, RDC, Tanzanie, Cameroun, Sénégal, Mozambique, Kenya.
Pollicy et PROTEGE QV sont membres du réseau mondial APC (Association for Progressive Communications) et dans ce cadre, ils doivent faire des plaidoyers pour que l’Internet soit accessible au plus grand nombre, même dans les zones les plus reculées. L’APC est un réseau international d’organisations fondé en 1990 pour fournir une infrastructure de communication, y compris des applications de base sur Internet à des groupes de personnes qui travaillent pour la paix, les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la durabilité. C’est un réseau mondial de militants sociaux qui utilisent Internet pour rendre le monde meilleur.