Les femmes du MINPOSTEL ont été capacitées lors d'un séminaire qui se déroulait le mardi 1er mars 2022 dans les locaux de leur département ministériel. L'objectif était de leur présenter et de les amener à intégrer le concept vision ; un concept qui met un accent particulier sur des valeurs, l'innovation, le service, le leadership de service, l'inspiration et l'amour pour la nation.
Le concept vision, deroulé par l'experte en leadership transformationnel, Florence Fokoua, est une notion qui aide à se projeter en tant qu'acteur de changement, en tant qu'acteur de développement dans le rôle que les femmes ont à jouer dans la nation camerounaise, dans leur milieu professionnel et au sein de leur famille.
Trois heures d'horloge ont suffi pour pouvoir recentrer les participantes venues des différentes structures sous tutelle, sur ce qu'elles représentent dans leur identité « non seulement en tant qu'agent de l'Etat, mais également en tant qu'individu ».
Il ressort que, par rapport au thème de la Journée internationale des femmes, elles sont peut-être égales aux hommes dans leur nature et dans leur contribution. Elles sont cependant différentes dans ce sens que les femmes sont des incubateurs de tout ce qu'elles représentent. Des incubateurs dans la famille, des incubateurs dans la société, des incubateurs dans leurs milieux professionnels, des incubateurs dans leurs projections, des incubateurs de tout, même sur le plan spirituel. Elles sont des incubateurs parce que les femmes, bien que n’étant pas celles qui définissent la vision de la famille, sont quand même celles qui implémentent beaucoup d'actions qui leurs sont données par leurs supérieurs dans leurs départements ministériels, dans leurs milieux professionnels.
Dans son exposé, l'experte en leadership transformationnel a insisté sur les valeurs, les valeurs en terme d'éthique, les valeurs en terme d'intégrité, les valeurs en terme de moralité et les valeurs en terme de relations. Par ailleurs, elle a invité les femmes en cette veille de la 37e édition de la Journée internationale des femmes à croire en leurs valeurs.
La deuxième partie des travaux était consacrée à l'élaboration et la fixation des objectifs individuels et des objectifs collectifs pour les femmes en tant que professionnelles dans leur administration. En effet, le leadership transformationnel appelle à la transformation de l'individu. Transformation dans la vie personnelle, transformation dans la vie organisationnelle et transformation dans la vie sociale. « C'est une remise en question totale. Ce sont des changements de paradigme qui amèneront ces femmes, j'en suis sure, à être performantes, à ne plus percevoir leur travail simplement comme une activité mais se sentant les agents de transformation qui peuvent apporter une plus-value dans leur milieu professionnel, une plus-value dans leur famille et dans la société », précise l'experte.
REACTIONS
Réaction de Désirée Ngo Ndjeng, vice-présidente de l'association des femmes de la CAMPOST : « Je crois que cette formation vient à point nommé. Rappeler aux gens qu'ils sont des valeurs et qu'ils devraient fermement y croire, ça change tout. C’est un séminaire très intéressant pour nous qui sommes dans le domaine de la finance et des services. Notre façon de servir les gens va certainement changer et le regard des autres sur nous va aussi changer. Nous avons eu le temps et même l'opportunité de nous rendre compte que l'intégrité était quelque chose de très très important. C'est quand tu te donnes de la valeur qu'on te la donne aussi ; on ne peut te considérer que parce que tu apportes quelque chose aux autres. Tel que le Cameroun se dessine aujourd'hui, la femme a beaucoup à apporter pour l'émergence. De plus en plus, les femmes sont à la tête des projets, des structures et des départements ministériels. Ce séminaire était donc important à plus d'un titre. »
La présidente de l'association des femmes du MINPOSTEL, Pauline Cathérine Mutlen abonde dans le meme sens : « Cette rencontre était très enrichissante parce que ce volet de la vie, nous ne l'avons pas malgré l'expérience que nous avons dans nos carrières professionnelles et toutes les compétences académiques. C'est un volet de la vie qui manque dans l'éducation, dans l'enseignement de la femme, de la jeune fille. Nous sollicitons aujourd’hui que ce volet de l'éducation soit intégré tant au niveau de nos départements ministériels qu'au niveau des établissements scolaires et universités. Il est question pour la jeune fille d'embrasser la vie sociale, la vie économique et pourquoi pas la vie politique. Elle devrait donc être accompagnée ; et ce volet de sa valeur, un volet pourtant capital, la jeune fille le connait très peu. Beaucoup d'éléments se synthétisent au niveau de la vision. La vision c'est un système qui permet à la femme de reconnaitre sa valeur, de savoir qu'elle est innovatrice, qu'elle doit définir les stratégies de sa propre vie, qu'elle doit aller vers la créativité, l'inventivité et embrasser les aspects de la nation c'est-à-dire tenir compte du développement entier du pays dans tout ce qu'elle envisage comme projet et comme action. »