Les déplacés, constitués essentiellement de femmes et d'enfants
Les déplacés, victimes des affrontements entre Arabes Choas et Musgums/Massas dans l'Extrême-Nord Cameroun. Décembre 2021 /©Capture écran CH

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), principal parti d’opposition, a rendu public le dimanche 12 décembre 2021, un communiqué signé de son président Maurice Kamto, dans lequel il accuse l’inertie et les solutions cosmétiques du régime à l’égard des affrontements intercommunautaires meurtriers entre Arabes Choas d’une part et Musgums/Massas d’autre part.

Selon ledit communiqué, le département du Logone et Chari dans la région de l’Extrême-Nord est, depuis le dimanche 05 décembre 2021, le théâtre de combats meurtriers. Bilan, plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés et plus de 50.000 déplacés vers le Tchad ; sans compter l’incendie des villages entiers, des commerces et des établissements banquiers. Un drame qui fait suite à celui du mois d’août 2021, et qui est lié à la rareté des moyens de subsistances des communautés Arabes Choas et Musgums/Massas : « difficultés d’accès aux points d’eau, aux terres et aux corridors à bétail ».

Le MRC relève plusieurs facteurs qui empêchent que l’on s’attaque véritablement au fond du problème : l’inertie et les solutions cosmétiques proposées par les autorités, et « l’exacerbation du repli communautaire savamment entretenu et encouragé à des fins bassement politiques par le régime ».

Maurice Kamto appelle à un dialogue sincère et invite le gouvernement à « mettre en œuvre une politique d’aménagement du territoire qui tient compte des intérêts des uns et des autres ».