Une vue du marché Mokolo à Yaoundé
Une vue du marché Mokolo à Yaoundé /©Bindjemb

De nouveaux mécanismes de financement du secteur informel et des TPE (Très petites entreprises) se profilent à l’horizon. Depuis quelque mois, un groupe de travail s’est constitué afin de concevoir un produit obligataire y afférent, dénommé « Informal Bonds ».

Ce groupe de travail est animé par Fabrice Kom Tchuente, représentant de FinAfrique, le cabinet de conseil implanté en Afrique subsaharienne, ayant initié le concept d’Informal Bonds. On retrouve parmi les participants, notamment des institutions internationales à l’instar d’Afreximbank, la Commission des Nations Unies pour l’Afrique, Proparco (Filiale de l’Agence française pour le développement), BOAD (Banque ouest-africaine de développement), BOAD Titrisation, BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières, Afrique de l’Ouest), BVMAC (Bourses des valeurs mobilières de l’Afrique centrale), African Guarantee Fund, PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement). Des administrations publiques (ministères, banques publiques, agences étatiques…) issues du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont eux aussi émis le vœu de participer aux travaux, et surtout d’apporter leurs contributions aux différentes opérations pilotes prévues début 2022.

 

UN CONCEPT SPECIFIQUE

L’Informal Bonds trouve sa spécificité dans l’émission obligataire adressée à des secteurs prioritaires tels que le transport urbain, l’agriculture… Le concept est garanti par trois parties prenantes : l’Etat (50%), les institutions de financement internationales (20%), les bénéficiaires de l’informel (30%).

L’Etat et les institutions se chargent de sélectionner les structures qui vont jouer le rôle d’émetteur (Microfinances). Les émetteurs désignés sélectionnent à leur tour les groupements/coopératives « ayant fait preuve de bonne gouvernance opérationnelle et financière ». Enfin ces derniers désignent parmi leurs adhérents ceux qui seront les emprunteurs de cette opération.

Les groupements jouent uniquement le rôle d’intermédiaires, car les flux financiers s’effectuent directement de l’émetteur désigné (Microfinance) vers le bénéficiaire désigné (emprunteur).

Une conférence sur le financement du secteur informel se tiendra le 05 octobre 2021 à Washington, une occasion de plus pour peaufiner le sujet et améliorer son niveau d’impact sur les bénéficiaires.