Kamto à Paris

Par Arlette Framboise Ndoumbe Ding

[Kamto a rencontré la diaspora à Paris le samedi 03 juillet 2021, ndlr]

Ici c'est Paris.

La beauté de la liberté...

Quand tu vois la beauté de la liberté, tu comprends mieux la laideur de la dictature.

Au Cameroun, ce beau monde joyeux et heureux de se retrouver pour parler de la situation du pays aurait eu le corps ensanglanté sous une pluie de balles, de gaz lacrymogène et de coups de crosses. Certains manifestants auraient passé ce matin leur première nuit à Nkondengui ou à Newbell, accusés d'hostilité à la patrie ou d'insurrection par une tyrannie ivre du pouvoir et résolument hostile à la liberté et à la modernité.

A Paris, on a vu une foule qui sait faire foule pour dénoncer le massacre des femmes et des enfants au Cameroun. Pour dénoncer les violations répétées des droits de l'Homme, les arrestations arbitraires, les fraudes électorales, l'incapacité du régime à résoudre la crise du NOSO qui a fait à nos jours des milliers de morts déjà.

A Paris, on a vu une diaspora camerounaise réellement patriotique et humaniste qui fait œuvre utile pour le progrès du Cameroun.

On a surtout vu à Paris le niveau élevé de prise de conscience d'une diaspora camerounaise qui sait s'organiser toute seule, portée et guidée par ses seules convictions et non par un leader. C'est un grand tournant dans les luttes politiques au Cameroun. Car aucune dictature nulle part dans le monde n'a survécu longtemps à la soif de liberté d'un peuple conscientisé. C'est d'ailleurs pourquoi les dictateurs n'aiment que les peuples abrutis et font d'ailleurs feu de tout bois pour endormir durablement leurs peuples au moyen de la propagande abrutissante ou du maniement de la peur.... Ceci explique aussi pourquoi là où il y a la dictature, la violence et la guerre ne sont jamais loin.

A Paris, c'était beau. Très beau... Il n'y avait que des ondes positives de paix, de liberté ou de démocratie. Tout ce qu'il faut pour grandir un peuple opprimé par des décennies de dictature.

Reste que ce bel élan féconde la dynamique qui va transformer le rêve de grandeur, de liberté et de démocratie du peuple Camerounais en réalité .

En attendant, nous disons :

Non à la répression des libertés au Cameroun.

Non à la dictature et aux arrestations arbitraires.

Non au tribalisme d'État.

Oui à la liberté et à la libération de tous les prisonniers politiques.

Oui à la démocratie authentique

Nous exigeons la libération de Olivier Bibou Nissack, Pascal Zambou, Salomon Béas, le Pr Alain Fogue et tous leurs Camarades arrêtés arbitrairement au Cameroun et détenus dans des conditions inhumaines par un régime qui instrumentalise la justice à des fins de règlements de compte politique.

AFDD