La proximité du premier vice-président du Social Democratic Front avec John Fru Ndi aurait milité en faveur de son maintien au sein de la formation politique de l’opposition.
Le député Joshua Nambangi Osih reste maintenu dans les rangs du SDF. C’est la principale résolution qui ressort de la réunion du NEC (Comité exécutif national) tenue à Yaoundé le 12 juin 2021.
Auto-exclu depuis mars 2021 pour avoir signé une lettre controversée initiée par des parlementaires RDPC et adressée au président américain Joe Biden, Joshua Osih avait vu son dossier d’exclusion confié à la cellule juridique du NEC, l’instance décisionnelle du parti. Un dossier actionné et suivi de près par l’honorable Nintcheu.
Il est reproché à Osih de fragiliser le parti en prenant des positions contraires à la ligne politique du SDF. En dehors de la pétition adressée à Biden, plusieurs autres gestes « suspects » ont été relevés, à savoir par exemple, la lettre de félicitation à Paul Biya après la présidentielle de 2018 alors que l’opposition dénonçait des fraudes massives, ou encore sa participation à la cérémonie d’investiture du nouveau président.
Par ailleurs, Joshua Osih n’a jamais reconnu s’être trompé en signant la pétition. Au contraire, il a ignoré les résolutions du NEC y relatives, en organisation des campagnes médiatiques où il essayait de prouver qu’il a eu raison de le faire. Aucune action visant à retirer publiquement sa signature ou à convaincre ses « amis du RDPC » à inscrire la question de la crise anglophone à l’ordre du jour des débats à l’Assemblée nationale.
La main protectrice de John Fru Ndi serait, selon l’opinion, à l’origine du maintien du premier vice-président au sein du SDF. Quel qu’en soit le cas, la décision du NEC semble fragiliser plus que jamais cette formation ayant gardé la casquette de leader de l’opposition depuis les années 90, jusqu’à ce que le MRC de Maurice Kamto commence à menacer cette position stratégique.
L’histoire ne se répétera pas comme cela a été le cas pour Pierre Kwemo. Ce premier vice-président du SDF avait été exclu par la représentation régionale du parti à l’Ouest. Une décision entérinée plus tard par l’instance nationale. Même si l’honorable Osih l’a échappé belle cette fois, il est bien clair que ses positions sont de plus en plus critiquées au sein du parti. La faute fatale ne serait peut-être plus qu’à un jet de pierre ?