Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya

Message délivré le jeudi 1er avril 2021 par Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya

 

Honorables députés à l’Assemblée nationale, Messieurs les présidents des partis politiques, mesdames et messieurs les journalistes et hommes de média, nous nous excusons pour le retard accusé à cause de l’arrivée de Monsieur le sous-préfet qui tenait à se rassurer de l’existence d’un point de légalité, à savoir si nous avons déposé une déclaration de manifestation et qu’à défaut l’UDC n’a pas le droit de tenir de rencontre avec les « étrangers ».

Alors il était question soit de faire partir ces étrangers ou alors de rester avec ces « étrangers » et de faire vider la salle des journalistes. Ce à quoi nous avons, avec beaucoup de diplomatie fait comprendre à monsieur le sous-préfet est que nous étions en communication avec le préfet, que nous sommes légalistes, que nous avons des honorables députés à l’Assemblée nationale qui lisent les textes parce qu’ils les adoptent, les appliquent aussi et ils sont aussi chargés de suivre le respect de ces textes. Nous avons des personnalités respectables, présidents de partis politiques au niveau national et des personnalités pluridimensionnelles. Nous lui avons dit que notre compréhension de la loi au Cameroun veut que les partis politiques qui sont déclarés aient le droit d’avoir des activités normales dans leur siège. L’UDC reçoit une réunion à laquelle participent les partis politiques qui sont dans les mêmes objectifs que l’UDC, qui sont légalisés dans notre pays et nous ne sommes pas en train de tenir une manifestation publique. Nous sommes réunis ici, et je l’ai dit aux autorités depuis hier.

Nous avons travaillé toute la journée d’hier parce que nous étions préoccupés par l’adoption d’un code électoral consensuel dans notre pays et l’optique était d’envoyer aux médias par voie numérique le communiqué qui a été signé hier parce que nous sommes des personnes respectueuses de la complémentarité des catégories d’acteurs que sont le politique, les médias et la société civile.

Nous avons pris nos responsabilités en mains et je pense que le problème qui n’en était pas un a été résolu parce que nous avons cru devoir faire de sorte que Monsieur le sous-préfet prenne connaissance du communiqué qui devrait être lu au courant de cette réunion dont le format ne prévoyait aucune prise de parole. C’était pour marquer notre engagement et que les Camerounais se rassurent.

Mesdames et messieurs les journalistes, depuis les années 90-91 marquées par le retour au multipartisme dans notre pays, de la présence effective sur le terrain et d’occupation réelle de la scène politique par les partis politiques, leurs participations ou leurs boycott aux élections et pour mémoire l’année dernière, le 06 décembre 2020 après les élections municipales et législatives du 9 février 2020, nous étions rendus à la quinzième organisation des élections au niveau national y compris le premier au niveau régional. En effet le coup d’envoi, qui est donné avec l’organisation des élections dans notre pays en 1992, élections législatives et présidentielles ont eu lieu cette année ; en 1996 nous avons eu les élections municipales ; en 97 les élections législatives et présidentielles ; en 2002, les élections législatives et municipales ; en 2004 les élections présidentielles ont eu lieu ; en 2005, les élections législatives et municipales ; les élections présidentielles en 2011 ; en 2013 les législatives et municipales, ainsi que les premières élections sénatoriales ; en 2018 les deuxièmes sénatoriales et les élections présidentielles.

Nous le savons, le Cameroun est régie par des lois que nous exécutons, que nous nous devons de défendre selon les mécanismes républicains et démocratiques par le billet de l’exécutif, du législatif et du judicaire. A la lecture de la loi électorale, le rendez-vous pour les prochaines élections est prévu pour 2023 pour les prochaines élections sénatoriales, 2025 pour les présidentielles, les municipales, les législatives et les régionales.

Que d’informations à mettre en branle, les politiques que nous sommes.

Mesdames et messieurs les journalistes Nous nous sommes retrouvés face à une préoccupation citoyenne, patriote, démocrate et récurrente, une préoccupation nationale qui concerne tout le monde , l’Etat du Cameroun, ses institutions, tous les partis politiques que nous sommes, que nous soyons au pouvoir ou que nous soyons à l’opposition, les citoyens et citoyennes camerounais, les amis du Cameroun, à savoir l’organisation juste et transparente des élections et en la matière, l’unanimité est rarement atteinte. Cependant il y a des bases, les bases consensuelles qu’il faut garantir, les bases d’organisation acceptée par tous. Nous sommes là mesdames et messieurs, nous le martelons, pour sortir notre pays à travers l’adoption d’un Code électoral unanimement ou du moins consensuel du cycle des divisons fratricides destructrices des vies, destructrices de la dynamique nationale du fait de l’organisation des élections.

Nous sommes là mesdames et messieurs pour que à travers le travail que nous nous proposons de faire, un Code électoral consensuel, la majorité des camerounais ne pense pas que du fait des mauvaises pratiques électorales qui perdurent, le pouvoir est confisquée et que l’alternative est impossible. Nous sommes là du fait de la convergence des revendications pour un Code électoral consensuel qui est un dénominateur commun. Nous avons tous noté la production d’une circulaire du DG d’Elecam portant propositions d’amendements à la loi portant code électorale, circulaire adressée aux partis politiques qu’ils soient représentés à l’assemblée national ou non ; à la société civile. Les camerounais ont saisi la balle au rebond et il fallait donc passer à l’acte.

Bienvenue donc au siège de l’UDC, dans cette mythique salle d’école africaine qui est cette institution mise en place par le docteur ADAMOU NDAM NJOYA pour entre autres animer les journées républicaines de réflexion et d’échange. Ce sont ces journées qui ont permis de mettre l’accent sur les trois catégories d’acteurs que sont les partis politiques, les medias et la société civile.

Mesdames et messieurs les journalistes, je vous l’ai dit déjà, nous avions pensé car c’est depuis hier soir que nous travaillons, que le communiqué qui vous sera lu pouvait être mis à votre disposition par un autre moyen que celui pour lequel nous avons opté et nous ne le regrettons pas vu ce qui s’est passé aujourd’hui en même temps c’est important d’avoir choisi cette option. Alors nous pensions déjà à la pandémie en nous disant qu’il faut peut-être éviter les regroupements, c’est souvent difficile de limiter les participations mais aussi nous ne souhaitions pas d’interprétation de nature à écarter /diluer notre objectif principal. Il nous a semblé que le sous-préfet après avoir pris connaissance de notre communiqué, s’est rendu compte que peut-être il s’était trompé. Nous sommes là pour un Code électoral consensuel, un Code électoral où tout le monde se retrouve, où tout le monde adhère.

Mesdames et messieurs nous sommes là parce que nous avons voulu prendre nos responsabilité en mains; les Camerounais et les Camerounaises se doivent d’être rassurés que nous sommes là et que nous sommes capables malgré tout de nous asseoir sur la même table pour des objectifs communs et travailler en toute cordialité et en toute convivialité et c’est ce que nous avons vécu hier. Nous vivons aujourd’hui mesdames et messieurs un jour historique. Mesdames et messieurs les présidents des partis politiques, je vous remercie d’avoir bien voulu comprendre qu’il est important pour nous de ne pas se laisser distraire et de communiquer avec les Camerounais.

Vive le Cameroun, je vous remercie.

Hon Tomaino Ndam Njoya