Après l’appel lancé début mars 2021 par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, les principaux partis politiques de l’opposition viennent de répondre présent. Depuis hier (mercredi 31 mars 2021), sept (07) responsables de formations politiques se sont réunies pour deux jours au siège de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) pour mettre les bases d’un projet qui changera la donne sur la façon d’organiser le jeu politique au Cameroun : Pierre Kwemo (UMS), Prince Ekosso (USDP), Joshua Osih (SDF), Maurice Kamto (MRC), Cabral Libii (PCRN), Helani Dzipan (MP) et Tomaino Ndam Njoya (UDC).

A l’issue de la conférence de presse donnée ce jour, les participants ont rendu public un communiqué qui explique les enjeux de la rencontre : « un système électoral accepté et partagé par tous est garant d’un jeu démocratique crédible, juste, équitable, transparent et pacifique pour une nation ». Or le Code électoral en vigueur brille par de « nombreux désaccords sur plusieurs dispositions, […] des dispositions obsolètes, des contradictions et des vides juridiques ». Dans un tel contexte, le droit de vote et l’alternance pacifique et démocratique sont grandement obstrués.

Aujourd’hui il est important pour les acteurs de la scène politique de mette de côté les intérêts égoïstes pour repenser la stabilité et la prospérité du pays. Un défi dont l’atteinte est conditionné par la participation de tous. A cet effet, les signataires du communiqué final appellent tous les autres partis politiques, les organisations de la société civile à se joindre à la dynamique du travail collégial. Un secrétariat technique se chargera « de recevoir, aux fins d’exploitations, toutes les contributions venant des acteurs suscités, au plus tard le 15 avril 2021 ».

Comme à l’accoutumée, les autorités camerounaises ont vu cette rencontre d’un mauvais œil. Le sous-préfet de Yaoundé 1er, accompagné d’une escouade d’éléments des forces de police, s’est invité au siège de l’UDC avec une interdiction en toile de fond. Face à la force de caractère et à la détermination des hommes politiques, la volonté de dissuasion de l’autorité n’a pas eu raison. Et l’événement a suivi normalement son cours.