Maurice Kamto a organisé une conférence de presse le lundi 24 août 2020 au siège de son parti à Yaoundé au cours de laquelle il menace de lancer une campagne pour le départ de Paul Biya du pouvoir.

Le président du MRC part du constat que « le Cameroun n’est plus gouverné » depuis un certain temps et que le pays est devenu un « vaste champ d’horreur ». Il estime que « Biya gouverne le Cameroun par le mépris et la terreur depuis presque 40 ans » et que le temps est venu que cela cesse.

Pour Maurice Kamto, il serait incongru de parler d’élections, notamment les régionales qui se profilent à l’horizon, dans un contexte de guerre dans le NOSO et d’incertitudes planant sur la crédibilité du Code électoral. Par conséquent, « toute convocation du corps électoral avant la résolution de la crise anglophone et la réforme consensuelle du système électoral actuel, emportera automatiquement le lancement d’une gigantesque campagne nationale d’appel au départ pur et simple de M. Paul Biya du pouvoir ».

Ce ton de plus en plus dur de Maurice Kamto et du MRC annonce dans un avenir proche un ciel nuageux dans le champ socio-politique du Cameroun. S’achemine-t-on vers un printemps camerounais ? Comment réagira le RDPC et en particulier Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du parti au pouvoir, étiqueté comme « répondeur automatique des sorties de Kamto » ? L’avenir du Cameroun se joue-t-elle sur un bain de sang comme dans plusieurs « démocratures » en Afrique ? Ou alors les principaux acteurs sauront trouver la juste mesure pour épargner les populations camerounaises d’un épisode violent inutile ?