Maurice Kamto, président national du MRC / ©CH
Maurice Kamto, président national du MRC / ©CH

Dans un discours publié sur les réseaux sociaux le 1er juin 2020, le président national du MRC met en garde toute manœuvre méprisant « les règles démocratiques de dévolution du pouvoir » au Cameroun.

Le ton est devenu plus ferme et rude ! Après l’adresse du 19 mai 2020 visant à attirer l’attention de l’opinion sur des « manœuvres visant à organiser la succession de gré à gré » à la tête de l’Etat, Maurice Kamto revient presqu’une dizaine de jours après (lundi 1er juin 2020) dans un ton qui frise la menace : « nous n’accepterons jamais aucune forme de succession de gré à gré à la tête de l’Etat. Nous nous dresserons contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’électifs. »

Le président national du MRC exige deux préalables avant l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun, préalables sans lesquelles l’annonce d’une nouvelle élection sonnerait comme « une déclaration de guerre » : la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ; et la réforme consensuelle du système électoral.

Craignant qu’une usurpation de pouvoir après Biya plonge une fois de plus le Cameroun dans un  « désastre » qui durera selon lui près d’un demi-siècle, il rappelle que le pays est arrivé à tournant de son l’histoire et que le peuple doit « choisir le cours de son destin ».

Pour finir, Kamto demande aux Camerounais de se tenir prêts à engager « la phase ultime de la lutte pour la libération du Cameroun et l’avènement de la démocratie dans la vie politique ». Comme à l’accoutumée, les critiques devront fuser de toutes parts.