C2D

La  convention d’affectation de l’appui budgétaire sectoriel du 3ème C2D triennal pour la période 2020-2022, a été signée le mercredi 11 mars 2020 au ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, entre la France et le Cameroun. L’enveloppe globale de 67,8 milliards de FCFA permettra au Cameroun de poursuivre ses politiques publiques visant la réduction des inégalités entres hommes et femmes, et entre territoires, en matière d’accès aux services de base. Les domaines concernés sont : l’éducation de base, la santé de la mère et de l’enfant et la protection sociale.

Dans le domaine de l’éducation, l’appui budgétaire sectoriel servira au financement de la construction de 1.350 salles de classe, au renforcement des capacités de suivi des chantiers par les communes et les services déconcentrés du département ministériel concerné. Il sera également question d’actualiser la carte scolaire afin d’améliorer les capacités d’accueil et l’environnement scolaire ; de financer la construction des logements d’astreinte ; de donner des primes aux personnels enseignants des zones d’éducation prioritaire affectée dans les zones l’Extrême-Nord, du  Nord, de l’Adamaoua et de l’Est. L’appui budgétaire permettra en outre, le financement de la production des supports de dissémination et l’organisation des ateliers pour 13.600 agents du secteur de l’éducation. Le pourcentage des encadreurs pédagogiques et des enseignants en zone d’éducation prioritaire ayant participé à des séances de dissémination sur les apprentissages des élèves devrait passer de 0% en 2019 à 60 % en 2020.

Dans le domaine de la santé, l’appui budgétaire servira entre autres au financement du coût de la subvention du chèque santé pour 360.000 femmes enceintes ; au fonctionnement des antennes de gestion dédiées aux Fonds régionaux de promotion de la santé et à l’unité de coordination du dispositif au niveau central pour une meilleure prise en charge du coût des prestations des formations sanitaires et l’amélioration du taux d’accouchement assisté  dans les zones de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua. Le taux de remboursement des prestations aux formations sanitaires par les Fonds régionaux de promotion de la santé devra être maintenu à 80%.

Dans le domaine de la protection sociale, l’appui budgétaire servira au financement du déploiement du projet filets sociaux. Un projet pour le moment soutenu par la Banque mondiale et le budget de l’Etat, dans toutes les régions du pays à travers trois programmes : un programme de transferts monétaires ordinaires directs doté de mesures d’accompagnements visant l’augmentation de la productivité des ménages ; un programme de transferts monétaires d’urgence pour les zones affectées par la présence de refugiés ou de déplacés internes et un programme de transferts monétaires en échange de travaux à haute intensité de main d’œuvre. L’objectif global est d’atteindre 156.000 transferts monétaires ordinaires, 48.000 transferts monétaires d’urgence et 110.000 en échange des travaux à haute intensité de main d’œuvre. Cet objectif devra être atteint d’ici 2022.