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En Afrique en général et au Cameroun en particulier, la fraude ne consiste plus à bourrer les urnes. C'est l'ancien système. Même les votes multiples coûtent chers aux fraudeurs alors qu'il y a des solutions faciles. De nos jours, l'abstention a été découverte comme une opportunité de fraude. Une fois que vous avez pris la décision de vous inscrire sur une liste électorale, vous devez aller voter au risque d'alimenter la fraude dans la mesure où l'on va voter pour vous. La seule façon efficace de boycotter une élection au Cameroun est de ne pas s'inscrire.
Si vous vous inscrivez et restez chez vous, vous pouvez être sûr que quelqu'un (le président du bureau de vote le plus souvent) votera pour vous et en faveur d'un candidat qui n'est pas le vôtre. Lorsque les gens comme Hubert Kamgang disent qu'il faut se déplacer pour aller voter blanc, c'est probablement parce qu'ils connaissent le système de fraude.
A nous de mener des opérations efficaces. Il est bel et bien possible de renverser une dictature par les urnes à deux conditions : que le taux de participation réel soit très élevé (autour de 80%) et que les partis de l'opposition soient représentés dans tous les bureaux de vote. Demain, l'opération sera simple dans les bureaux où le RDPC sera seul représenté. Malheureusement.
En attendant, je donne mon soutien à Bernard Njonga.
LMK