Nkodo Si Tony à Paris, 1er février 2020 / ©TGV
Nkodo Si Tony à Paris, 1er février 2020 / ©TGV

Après sa prestation à Paris lors du méga meeting de Maurice Kamto, l’artiste musicien camerounais Nkodo Si Tony a été traité de traitre par certains membres de son groupe ethnique. Ils reprochent au chanteur, lui qui est d’origine Ekang, d’avoir chanté pour un non Ekang, qui est de surcroît un adversaire politique et une menace au pouvoir politique tenu par les Ekang depuis le 06 novembre 1982, lequel pouvoir est incarné par le président actuel du Cameroun.

La controverse qui en est née montre bien que l’opinion est divisée, entre ceux qui pense l’art doit se défaire du tribalisme et du militantisme politique, et ceux qui pensent que le tribalisme doit rester la règle.

En rappel, plusieurs autres artistes camerounais, taxés de biyaïstes, avaient été interdits de prestation en Europe par la Brigade Anti-Sardinard, un mouvement qui fait recours aux actes violents pour amener le pouvoir de Yaoundé à plier l’échine. Les autorités de Yaoundé ayant tôt fait de lier ce mouvement aux sympathisants du Mrc, la prestation de Nkodo si Tony sonne aux yeux de certains Ekang comme une alliance avec les kamtoïstes, et par conséquent, un acte de trahison à l’égard des siens.