7e session
Cérémonie de clôture de la 7e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria, vendredi 05 juillet 2019, Yaoundé / ©GBW

La 7e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria, prévue du 04 au 05 juillet 2019 à Yaoundé, s’est effectivement achevée vendredi dernier. Principale observation, la lecture du rapport général des travaux a été exclue lors de la cérémonie de clôture.

Seuls les points sur la signature et l’échange des procès-verbaux ont été suivis comme prévu dans le programme. Pendant les allocutions de clôture, les journalistes venus nombreux ont attendu en vain qu’un mot soit dit sur les résolutions adoptées. Tout le monde s’est contenté des remerciements à l’endroit des participants, pour leur présence et leur engagement dans la réussite de la session.

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, chef de la délégation camerounaise, n’a pas trouvé nécessaire de faire une déclaration devant la presse. Idem pour la partie nigériane. Un choix qui suscite beaucoup d’interrogation, et surtout, qui laisse croire que la situation est plus grave que l’on ne le croit.

En se référant à l’actualité récente, l’année 2019 est marquée par la recrudescence des attaques meurtrières de la secte islamique Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.  

En outre, les sécessionnistes anglophones opérant à la limite de la frontière Cameroun-Nigeria brillent par de nouveaux forfaits, tout en profitant de la porosité de la frontière pour faire des va-et-vient entre les deux territoires.

Le vide informationnel offert par le Comité ne pourrait se comprendre que dans la mesure où les deux pays ne souhaiteraient pas dévoiler leurs stratégies. Histoire d’agir au moyen de la ruse pour arriver plus efficacement à leurs fins.

SECURITE

Créé en février 2012, le Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria a pour mission d’intensifier la sécurité entre les deux pays. A ce titre, il propose aux deux gouvernements des mesures de lutte contre toute forme de criminalité transfrontalière : terrorisme, grand banditisme, piraterie maritime, trafics divers (médicaments, êtres humains, drogues…), prolifération et circulation irrégulière des armes, blanchiment d’argent, conflits agropastoraux, braconnage dans les parcs et réserves, contrebande…

La 8e session du Comité est prévue en terre nigériane courant 2020.