Simon Njami
Simon Njami et Elisabeth Huybens, audience au MINAC, mercredi 22 mai 2019 / ©GBW

Le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, a reçu en audience dans son cabinet, la directrice des opérations de la Banque mondiale (BM) ce mercredi 22 mai 2019. Au menu des échanges, la neuvième édition des expositions d’art contemporain camerounais que cette institution issue des accords de Bretton Woods organise annuellement dans ses locaux de Yaoundé depuis 2011.

L’édition 2019 de ladite exposition se tiendra le jeudi 20 juin. Pour une meilleure préparation, le MINAC a accepté d’accueillir les principaux acteurs pour discuter des différentes articulations de l’événement, afin que, selon ses dires « tout ce qui va se dérouler puisse servir, pour davantage marquer l’évolution de l’histoire du développement des arts et de la culture au Cameroun ».   

Pour la Belge Elisabeth Huybens, qui en dehors du Cameroun, est aussi directrice pays pour la BM en charge de l’Angola, de la Guinée Equatoriale, du Gabon et de la République démocratique de Sao Tomé et Principe depuis juillet 2015, il est important de travailler en collaboration avec le ministère des Arts et de la Culture, lequel est le mieux indiqué en matière de promotion de l’héritage culturel camerounais.

L’innovation cette année sera sans aucun doute l’arrivée d’un commissaire d’exposition camerounais mondialement reconnu. La BM a jeté son dévolu sur Simon Njami, par ailleurs écrivain, essayiste et critique d’art.

Simon Njami est né en 1962 à Lausanne en Suisse, de parents camerounais. Dans un article publié en 2017 dans le quotidien Le Monde,  Yann Plougastel apporte des précisions intéressantes sur son expérience. « Entre 2004 et 2007, son exposition ‘’Africa Remix’’, où il fut l’un des premiers à mettre en avant l’art contemporain africain, a été présentée à Düsseldorf, Londres, Paris, Tokyo, Stockholm et Johannesburg. Biographe de l’écrivain afro-américain James Baldwin et du poète président Léopold Sédar Senghor, il fut, entre 1991 et 2001, le rédacteur en chef de la Revue noire, un magazine trimestriel qui contribua à sortir l’Afrique de son image exotique pour la propulser dans la modernité ».

Cependant, chaque exposition d’œuvres d’art a sa particularité. L’expérience des responsables de l’organisation ne suffit pas toujours pour garantir une réussite à 100%. Simon Njami et ses collaborateurs auront du pain sur la planche à moins d’un mois de la tenue de l’événement. Il faudra par exemple déterminer de façon définitive le choix des pièces à présenter, s’assurer de la cohérence de la problématique et de la thématique de l’exposition, sans oublier la mise en espace des œuvres dans le lieu d’accueil des visiteurs.

Le ministre Bidoung Kpwatt, que beaucoup ont connu sous la casquette de comédien au refrain de « Mini Pampam, chaud gars !», est un habitué de l’organisation des événements à caractère artistique. Il a promis d’œuvrer pour que la richesse culturelle camerounaise soit célébrée le 20 juin prochain.